Le collier de perles
Que vais-je faire de ce collier de perles que m’a offert Robert ? Je ne sais que faire ? M’en défaire ou le passer à mon frère qui ne rêve que d’une chose : faire plaisir à Rose, la fille qui loin de lui faire voir la vie en rose lui fait vivre un enfer en le menant à la baguette et en piquant sans arrêt dans l’assiette de celui qui vendrait pourtant son âme au diable pour une deuxième part de tarte.
Néanmoins mon frère est persuadé que sa Rose mériterait d’être habillée d’un bel attirail qui serait la promesse idéale à ses prochaines fiançailles. Moi je pense plutôt qu’elle aurait l’air d’un sacré épouvantail car elle n’elle n’est pas de taille à porter quoi que ce soit de chic. Si elle s’appelle Rose elle pique comme des orties et ressemble plus à un cactus qu’à une quelconque rose à laquelle mon frère s’entête par-dessous tout à vouloir plaire. Il est prêt à vendre son âme à Lucifer au prix de son ancienne vie une vie riche est heureuse. Faire vœux de pauvreté certes mais au prix de concessions et conditions qu’il s’est seul imposé car Dieu lui-même semble plus de mon côté pour une fois.
Malheureusement ce collier n’a aucune valeur matérielle et la fleur n’est pas une fleur comme une autre car la plupart d’entre elles se contente de vivre d’amour, d’eau fraîche et de quelques rayons de soleil à l’occasion mais celle-ci est des plus superficielles et finira par laisser tomber mon frère qui était raide dingue de cette guenon sans nom qui n’était qu’une dinde sans cervelle et sans aucun sentiment si ce n’est pour l’argent. La seule chose qu’on pourrait ne pas lui reprocher c’est d’avoir bonne vue et de pas être bigleuse sachant parfaitement distinguer une pierre précieuse d’un caillou ne valant pas un sou. Si l’amour rend parfois aveugle la vilaine sorcière voit toujours claire avec ou sans ses lunettes et n’acceptera plus jamais qu’on lui offre un vulgaire collier de chez « Claire’s ».