L'espoir d'un soir

Le soir et la nuit se réveillent doucement, après une journée de tourments qui n'a pas fait semblant pour ainsi assombrir le ciel de nuages qui n'ont pas fait rire celui qui craint sans cesse le pire, dans son empire. 

Le ciel, le seul à régner sur son royaume, doute sans cesse de cette belle promesse qui le lie à cette espèce le délaissant pourtant, et ne méritant que de naufrager dans un nuage de fumée ou sous un torrent de tourments.

  Cette espèce en voix de disparition ne cesse de le bercer d'illusions. Se retrouve-t-il ainsi 

 bien seul devant ses fantômes qui le guettent sans merci et trouble son esprit pour mieux 

l'anéantir.

Le ciel ne souhaite plus que fuir de cet univers et lutter contre sa propre misère.

Désire-t-il seulement extérioriser ses sentiments en livrant bataille au maître des ténèbres. Mais il ne risquerait que de s'enfoncer de plus belle dans un fossé où il devra s'effacer devant l'ange des Enfers, cet être démoniaque qui le dégoûte, comme l'odeur de ce cognac qui lui provoque ces hauts le coeur qui toucheront en plein coeur ceux qui respirent encore dans ses poumons, en espérant toujours que la nouvelle saison annoncera les belles prévisions qui feront fleurir l'amour.

Ces fantômes nuageux et furieux sèment l'embrouille dans celui qui, à défaut de s'éclaircir, ne fait que s'assombrir pour enfin éclater en sanglots, donnant ainsi raison à ces démons; offensant ainsi chaque nouvelle saison par le cadeau maudit d'un visage sombre triste et dépressif qui s'acharne contre lui-même et son entourage.

N'essaie-t-il jamais de tourner la page sur un passage ténébreux de son existence. N'essaie-t-il jamais de se révéler à la fleur de l'âge, sous un nouveau visage, en oubliant les rancoeurs imposés à son propre coeur, et en oubliant les violences et les agressions infligés à ceux qui l'ont toujours aimé malgré tout, tels ces millions de papillons qui éprouvent une certaine affection pour ce malheureux roi qui lutte face à lui-même et ses spectres qui pénètrent son être pour le voler à lui même jusqu'à son propre royaume.

Ainsi quand le soir apparaît, espère-t-il toujours qu'il laissera, à son tour, le grand amour le traverser; que des millions d'étoiles lui feront cet honneur de pénétrer son intimité pour l'embrasser d'une étreinte majestueuse, céleste, amoureuse et non funeste; Que renaisse enfin l'espoir qu'un jour l'étoile prestigieuse et mystérieuse s'invite également au bal des amants qui prient en secret le ciel que l'une d'entre elle ne s'en aille filante qu'après avoir réalisé leur rêve d'enfant.